Pour une meilleure qualité de vie des enfants et adolescents avec troubles envahissants du développement TED ou du spectre autistique TSA, et de leur famille

Retour sur le lundi 16 octobre, une journée d'études aussi belle que la météo pour ce temps consacré à l'accompagnement des enfants ayant des troubles du spectre autistique (TSA)- Troubles du développement (TED).

A la pause déjeuner j'ai voulu me rendre à l'UNESCO, pour flâner dans son jardin japonais et patio de réflexion. Il n'est malheureusement plus ouvert au public (sauf si vous arrivez à solliciter une visite via le net). Si je vous confie cette anecdote, c'est que j'ai trouvé formidable d'entendre à cette conférence que les psychologues étaient en train de changer de paradigme alors même que l'UNESCO tâtonne également pour retrouver une direction au moment même où les Etats-Unis et Israël viennent de se retirer de cette agence internationale, pourtant symbole de la paix, de l’universalité, dont les missions hétéroclites invitent à connaître les cultures du monde, comprendre, surveiller, sauver, restaurer.

Je souhaite à sa future directrice, française (cocorico !) Audrey Azoulay, qui sera nommée officiellement le mois prochain, d'insuffler une orientation aussi humble que positive et pragmatique pour redonner ses valeurs à cette Institution, tout comme les conférenciers psychologues chercheurs l'ont fait au cours de cette journée organisée par l'Appea.

Revenons donc à notre conférence, comme c'est réconfortant et dynamisant d'entendre Robert Voyazopoulos, énoncer que le psychologue est bien légitime pour pouvoir porter un diagnostic sur les processus mentaux. Bien entendu, son analyse n’est pas une connaissance absolue, car comme toute science elle décrit et explique le fonctionnement d’une personne à un moment précis de sa vie.

Aujourd’hui il existe un arsenal de méthodes pour évaluer les TSA/TED. Certes, on ne doit pas stigmatiser l’enfant mais il ne faut pas tomber dans l’attentisme, et laisser des familles en proie au stress. Il existe bien un consensus : on ne peut plus se focaliser sur un modèle unique de pensée pour prendre en charge les enfants en difficulté dans leur développement et que oui il est nécessaire de changer de paradigme, pour faire du sur-mesure avec toutes ces diverses théories neuro-développementales et les croyances culturelles propres à chacun,  même si pour certains cette nouvelle approche les plonge dans des abîmes pleines d'angoisses...

Quel bonheur d'entendre que l'approche "préconisée" actuellement doit être holistique, méthodique, humaniste, pluridisciplinaire et créative... approche que j'adopte ouvertement depuis mes débuts... Oui, accompagner les parents c’est avancer, pas à pas avec eux, évaluer, tester, avec méthodes et « routines » par le jeu pour favoriser la métacognition et l’attention conjointe. C’est donc proposer des ateliers de remédiations, faire une pause, débriefer, tout ça mis bout à bout pour favoriser l'épanouissement, donner du sens.

Je suis ravie d'entendre que nous passons clairement d'un projet centré sur la personne à un projet éducatif partagé avec une personne co-actrice de son projet. Mais cela réclame engagement avec patience, du temps pour expliquer, laisser digérer, soutenir… du temps pour diriger vers d’autres spécialistes, du temps pour aménager un cadre agréable, contenant, assez souple pour entendre le parent et lui renvoyer en miroir combien il est lui-aussi compétent et expert pour améliorer la qualité de vie de son enfant. Pour Marie-Joëlle OREVE, pédopsychiatre  « l’attitude du thérapeute est le socle de le la thérapie ». J’ajouterai que le psychologue doit conserver son authenticité en prenant soin lui, qu’il travaille en Institution ou en libéral, pour continuer à trouver du plaisir à ces « belles rencontres » et accompagner au mieux l’enfant et sa famille.